Beschreibung
Cette thèse analyse lémergence dune science de la catalyse en France dans la deuxième moitié du XXe siècle. Suite à la mise au point de nombreux procédés catalytiques durant les décennies 1930 à 1950, le CNRS encourage la recherche académique dans le domaine. Jusquau milieu des années 1980, trois écoles de recherche construisent la catalyse comme discipline académique. Malgré lhégémonie de lInstitut de recherches sur la catalyse (IRC), créé en 1958, dirigé par Marcel Prettre, et richement doté dun équipement davant-garde, léquipe de lInstitut français du pétrole (IFP) et celle formée autour de Jean-Eugène Germain à Lille développent des approches alternatives et complémentaires. À partir des années 1970, les problématiques énergétiques dabord, environnementales ensuite, contribuent à effacer les barrières entre les trois écoles. Derrière Raymond Maurel, et autour du mythe fondateur de Paul Sabatier, la communauté française sunit pour répondre aux mots dordre de "développement durable" et donne un nouveau visage à la catalyse. Au carrefour des disciplines, la catalyse offre un cas paradigmatique démergence dune technoscience.
Autorenporträt
Baptiste Voillequin, ancien élève de l'Ecole Normale Supérieurede Lyon, agrégé de sciences physiques option chimie est docteuren épistémologie, histoire des sciences et des techniques.
